Il existe deux approches du référencement dans le domaine du tourisme : celles des portails qui commercialisent des billets d'avion, des séjours packagés, des voitures de location ou encore des nuits d'hôtels. Ces derniers ont, en général, une approche locale, monolinguistique du référencement sur leur marché de référence. 

Les stratégies de référencement efficaces repose sur deux techniques : le positionnement dans les résultats naturels (90% du trafic outils de recherche) et l'achat de positions payantes (10% du trafic outils de recherche. Leur problème est qu'ils reposent sur des moteurs de recherche de billets ou chambres qui sont difficiles à indexer dans les outils de recherche. Aussi, les référenceurs ont souvent recours à la création de pages de contenu statiques spécialement pour les outils de recherche mais invisibles pour l'internaute qui arrive sur la page d'accueil. Avec les changements en court, il ne faut plus uniquement se concentrer sur la présence dans Google mais aussi dans Inktomi et Fast qui pourrait se substituer à Google dans les pages de résultats des Yahoo Européens d'ici la fin de l'année. C'est le changement principal à anticiper car c'est là que les flux de trafic vers les sites de tourisme évolueront le plus.

L'achat de positions payantes est intéressant, en général, uniquement pour les sites qui réalisent de fortes marges car ces positions sont facturées en général autour de 300 euros pour 1000 visiteurs. Overture va devenir l'acteur incontournable en France puisque ses liens seront présents dans Yahoo.fr, Voilà.fr et Aol.fr. Seuls Lycos et Google lui échapperont à terme. Il convient donc de faire des tests de rentabilité autour de l'achat de liens payants. N'oublions pas pour autant les Adwords de Google (nom de l'offre de positionnement payant du célèbre moteur), qui représentent également une source de trafic non négligeable.

L'autre approche en matière de référencement dans le tourisme est celle des hôtels ou des offices de tourisme qui ont, en général, plusieurs versions linguistiques de leur site (francais et anglais au minimum, allemand, espagnol et italien sovuent) et qui désirent acquérir une véritable visibilité à l'international également. Pour les Etats-Unis, aujourd'hui, le panaroma est simple : d'un côté le camp Yahoo avec Altavista, Fast (qui alimente Lycos), Inktomi (qui alimente encore MSN), de l'autre, le camp Google (qui alimente encore Yahoo). Notons que Lycos.com est devenu extrêmement dépendant de Yahoo, qui lui fournit ses résultats de recherche (via Inktomi) et ses positions payantes (via Overture). Demain, tout risque d'être inversé : MSN va remplacer Inktomi par sa propre technologie de recherche, Google va disparaître de Yahoo au profit soit d'Inktomi, soit de Fast. Lycos va probablement chercher à diminuer sa dépendance vis à vis du groupe Yahoo. Donc, pour anticiper ces changements, il convient donc de renforcer sa présence dans les bases d'Inktomi et de Fast, souvent négligées. Pour le présence dans les portails européens, la stratégie est la même : étaler le risque en attendant que les changements de technologies aient eu lieu.

Côté positionnement payant, la situation est plus complexe : attendu que Yahoo affiche les liens payants d'Espotting dans toutes ses versions européennes et qu'il vient de racheter Overture, son concurrent frontal en Allemagne, en France, en Espagne et en Grande Bretagne, la donne change considérablement. Il est vraisemblable qu'à un horizon de 6 à 24 mois, les investissement en positionnement payant en Europe doivent être totalement réorientés. En revanche, aux Etats-Unis où Yahoo affiche les liens payants d'Overture, pas de changements majeurs à prévoir dans l'immédiat.

Enfin, le cas de l'indexation payante, bien qu'actuellement marginal en Europe, ne peut être négligé car il permet à de nombreux sites d'ecommerce de générer un trafic important à partir du web américain. L'indexation payante consiste à soumettre des milliers de pages en une
seule fois à Altavista, Inktomi ou Fast/Alltheweb.com pour une indexation immédiate dans les résultats naturels (ie, hors liens payants). En échange, ces bases demandent à être rémunérées
proportionnellement au trafic renvoyé. Avec la concentration en cours, Yahoo devient le seul acteur à pousser ce mode de commercialisation du trafic référencement. CVFM recommande une position attentiste dans ce domaine.